Programme communal du PS namurois en vue des élections du 13 octobre 2024
Sommaire
1. Habiter
1.1. Logement
1.2. Propreté
1.3. Mobilité
1.4. Aménagement et développement durables
1.5. Développement économique et commercial
1.6. Accès aux services
1. Habiter
"Vivre Mieux" à Namur, c’est pouvoir habiter et bien vivre dans sa commune.
C’est bénéficier d’un logement décent et accessible, d’un cadre de vie agréable, d’une mobilité optimale et d’espaces verts conviviaux.
1.1. Logement
Vivre à Namur est un bonheur mais s’y loger devient de plus en plus difficile ! C’est le cas, bien sûr, pour les personnes à faibles revenus, mais aussi pour les jeunes et les ménages qui voudraient s’y établir ou simplement y rester après leurs études. Une politique du laisser-faire livrant le marché immobilier aux promoteurs privés a entraîné une flambée des prix mettant l’accès à la location et plus encore à la propriété hors de portée de beaucoup.
Le prix de l'immobilier dans la capitale régionale est supérieur aux autres villes wallonnes. D’ailleurs, comme le relevait la presse en mars 2024, la rue la plus chère de Wallonie se trouve dans le centre-ville de Namur !
Un chiffre résume cette dégradation de la situation : depuis 2006 et le rejet du PS dans l’opposition, la part du logement public à Namur est passée de 10 % à 4,5 %, avec pour conséquence une incapacité à réguler les prix et un manque criant de logements abordables. Cette situation explique la stagnation du nombre d’habitants dans la capitale wallonne devenue « inabordable ».
La concrétisation du droit au logement pour toutes et tous a toujours été une priorité des socialistes. Elle se traduit d’ailleurs clairement au niveau régional où le gouvernement wallon sortant a multiplié les dispositifs renforçant la création de logement public, la maîtrise des loyers et l’accès à la propriété. Dans cet esprit, le PS namurois entend augmenter – de manière réellement significative et de la manière à inverser la tendance de ces dernières années – le nombre de logements publics, en saisissant toutes les opportunités offertes à cet égard. L’objectif est de revenir à un taux de 10 % de logement public, ce qui réduira la tension immobilière et sera bénéfique à la ville en termes de dotation du fonds des communes.
Pour cela, le PS propose de :
– Renforcer les sociétés de logement de service public (SLSP) en envisageant la fusion des trois sociétés namuroises et en optimisant leurs moyens financiers et humains;
– S’inscrire proactivement dans tous les programmes régionaux développés en appui des SLSP et autres opérateurs publics pour créer, rénover et prendre en gestion du logement à coût maîtrisé;
– Lutter contre les logements inoccupés dans le cadre réglementaire régional qui propose un éventail de mesures allant de la taxe ou l’amende, et jusqu’à des mécanismes plus contraignants;
– Augmenter le nombre de logements à loyers modérés en utilisant mieux les aides offertes par la Région (salubrité, rénovation, isolation) en contrepartie d’une mise en gestion publique, via une agence immobilière sociale ou un autre organisme à finalité sociale. Développer le service de l’agent de référence namurois afin d’amplifier son action en la matière;
– Augmenter le nombre de logements adaptés aux personnes à mobilité réduite (PMR), en imposant un pourcentage de logements adaptés comme condition à l’octroi de permis aux promoteurs, aux entrepreneurs et aux sociétés de logements;
– Prévenir le plus possible les expulsions de locataires dans le logement public mais aussi privé. Informer les propriétaires des services existants (CPAS, relais social urbain namurois) – et à renforcer ! – et mettre en œuvre un mode de collaboration dans cette mission d’accompagnement social préventif. Créer, au niveau local, un service volant agissant le plus en amont possible pour accompagner et orienter les publics en décrochage, avant l’enclenchement de la procédure devant le juge de paix;
– Optimiser et renforcer l’action des "capteurs logement". Sur la base des informations légalement disponibles au niveau communal pour identifier les logements présumés inoccupés, ouvrir un dialogue avec les propriétaires en vue de réinjecter le logement dans le circuit locatif. Accroître le nombre de « capteurs » et les unifier en une seule équipe au niveau adéquat, pour assurer une meilleure coordonnation et plus de visibilité;
– Imposer "systématiquement" des charges d’urbanisme pour tout projet immobilier d’une certaine ampleur. Imposer comme condition d’octroi de tous les nouveaux permis de bâtir d’un ensemble de dix logements ou plus, la concession en gestion d’une partie de ceux-ci (10 %) à la régie foncière, l’AIS ou tout autre organisme public;
– Recourir de manière raisonnée et encadrée aux partenariats public- privé (PPP) pour intensifier la création de logement (ex. la résidence service sociale du Foyer jambois créée avec deux promoteurs publics);
– Rendre sa vocation à la régie foncière et renforcer ses moyens. Utiliser cet outil stratégique pour offrir de réelles opportunités de logement afin d'enrayer l’accroissement de la pression foncière, en permettant de mettre en location des logements à des coûts certes supérieurs à ceux du logement social mais inférieurs au prix du marché. La doter de moyens en conséquence, pour acquérir, créer et proposer du logement, dans un environnement multi-services;
– Soutenir transversalement le renforcement de la mixité sociale et enrayer le phénomène de gentrification;
– Exploiter les possibilités juridiques de démembrement du droit de propriété précisément pour faciliter l’accès à la propriété (ex. acquisition du foncier par la régie et mise à disposition par bail emphytéotique pour y construire sa maison);
– Soutenir le dispositif du "Housing first" qui a fait ses preuves en matière d’accompagnement pour un retour au logement. La régie foncière devrait mettre plus de logements à sa disposition (un seul actuellement !), en partenariat avec les SLSP. Il est également nécessaire de faire connaître cette pratique aux propritétaires privés, de favoriser les projets innovants comme la colocation (lorsque tel est le choix des locataires) et de maintenir voir renforcer la mise à disposition d’agents du CPAS vers ce dispositif, subventionné par la Région wallonne;
– Réviser le fonctionnement de la Maison de l’habitat, en renforçant la concertation avec les services occupant actuellement ce lieu et les acteurs du logement;
– Poursuivre la rénovation énergétique des logements publics à la fois dans une optique d’accroissement de la salubrité et du confort, et de réduction de la facture d’énergie;
– Mener des opérations de revitalisation urbaine, en collaboration avec des opérateurs privés et des associations citoyennes, et des programmes de rénovation et d’isolation des bâtiments publics et privés par quartier, dans une dynamique collective générant des économies d’échelle;
– Lever les obstacles administratifs communaux au développement des nouveaux modes d’habiter (habitat modulaire, Tiny houses, yourtes…) dès lors qu’ils traduisent un choix de vie, ou qu’ils répondent à un besoin de logement critique (inondations…) ou d’urgence;
– Renforcer le contrôle de la salubrité des logements, essentiel à toute politique globale et préventive de santé publique. Assurer la formation des agents communaux et le renforcement de ce service en conséquence;
– Mieux intégrer l’urgence dans le traitement des dossiers des personnes sans-abri.
1.2. Propreté
Mieux vivre à Namur, c’est retrouver un environnement agréable… qui commence par la propreté publique, de nos quartiers et villages comme du centre-ville.
Pour cela, le PS propose de :
Renforcer la propreté publique en soutenant une réappropriation citoyenne des espaces de vie communs. Pour cela, nous voulons :
– Une surveillance accrue des lieux les plus fréquemment souillés, dans une double logique, de prévention et de répression des comportements inciviques,
– Nous donner les moyens d’une intervention rapide (déblaiement et nettoyage) afin d’enrayer la spirale de dégradation. Il s’agira de créer dans ce but un point de contact (physique et virtuel) permettant de signaler les problèmes, mais aussi d’envisager la réintroduction d’un cantonnier par quartier,
– Renforcer l’éducation à la propreté à l’école, notamment en partenariat avec le Bureau économique de la province (BEP) ou en organisant des journées d’accompagnement des agents du service "voiries",
– Généraliser les poubelles enterrées en zone urbaine et étendre leur nombre dans les villages,
– Renforcer l’accès aux toilettes publiques par l’augmentation du nombre de dispositifs publics et via un conventionnement des commerces et de l’horeca. Il s’agira aussi d’augmenter le nombre de "canisettes" dans le cadre d’une lutte renforcée contre les déjections canines sur la voie publique,
– Mener à bien les campagnes de dératisation dans les quartiers où ces nuisibles pullulent.
1.3. Mobilité
Mieux vivre à Namur, c’est pouvoir s’y déplacer facilement et en sécurité.
L’activité et l’attrait d’une ville dépendent notamment de sa capacité à gérer la mobilité de tous ses usagers. Il y a lieu de permettre à chacune et chacun de se déplacer le plus aisément possible. Cela implique une plus grande cohérence dans la politique de mobilité mise en œuvre par la Ville, en coordonnant les différents moyens de transport, en favorisant les transports publics et en accordant une attention particulière aux usagers faibles (piétons, personnes âgées, parents avec poussettes, vélos…).
L’extension du piétonnier – créé par le bourgmestre socialiste Jean-Louis Close – peut améliorer la qualité de vie des Namurois et l’attrait de notre ville. Cette extension doit cependant s’accompagner d’une révision générale de la mobilité dans la ville, définie en étroite concertation avec la population.
Il convient d’intégrer dans la réflexion le fait qu’aux heures de pointe, il est difficile de circuler dans la ville, que ce soit en transport individuel ou en commun, du fait des nombreux chantiers ouverts mais aussi de manière structurelle.
Par ailleurs, l’accès à la ville depuis les villages, la circulation entre les villages et les liaisons avec les autres villes doivent être améliorés, afin d’offrir des temps de parcours plus raisonnables.
Pour cela, le PS propose de :
– Améliorer la mobilité des piétons, des parents avec poussette, des enfants, des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite, en rénovant les trottoirs dégradés, en sécurisant les lieux de traversée des chaussées, et en créant de nouvelles zones 30 utiles dans les quartiers;
– Apaiser nos quartiers et diminuer la pression automobile, grâce à des plans de circulation établissant une véritable hiérarchie des voiries : réduction de la vitesse et évitement du transit;
– Fluidifier le trafic par des marquages au sol sur les ronds-points importants, afin de mieux diriger les files;
– Réduire le trafic et le stationnement en ville par la gratuité des parkings P+R et des navettes, assurées toutes les 5 à 15 minutes, ainsi qu’en favorisant davantage les voitures partagées;
– Améliorer la concertation avec les différents niveaux de pouvoir, et particulièrement la Région, dès le début des projets, afin de mieux coordonner les chantiers et leur incidence sur la circulation, en assurant une meilleure communication avec la population;
– Revoir, avec les TEC (OTW), les circuits et les horaires de bus afin d’améliorer la mobilité entre les villages, les quartiers et la ville, et offrir des solutions de remplacement praticables à la voiture individuelle;
– Négocier avec la SNCB des connexions plus tard en soirée entre Namur et Bruxelles et les grandes villes wallonnes, et refaire de Namur, capitale de la Wallonie, une gare internationale;
– Prendre mieux en considération les personnes à mobilité réduite (PMR) en matière de mobilité : prévoir davantage de places de stationnement en périphérie immédiate de la ville et concevoir des parkings pour les PMR qui soient plus larges, plus longs mais aussi plus hauts (cf. impossibilité d’accéder aux parkings couverts). Améliorer l’offre de navettes. Combattre le stationnement sauvage des trottinettes, véritable danger pour les non-voyants. Lors de chantiers, imposer à l’opérateur d’aménager un passage PMR sécurisé et praticable, et mieux protéger les endroits dangereux pour éviter les chutes;
– Faire tomber le "mur de Bomel" en assurant la traversée de la gare la nuit, pour désenclaver le quartier de Bomel en plein redéploiement social et culturel;
– Accompagner le développement des voitures électriques en créant des zones de recharge, par exemple en imaginant des parkings couverts par des panneaux photovoltaïques;
– Mieux réguler l’usage des trottinettes, mode de déplacement utile à la condition de ne pas nuire à la sécurité des piétons et des autres usagers faibles de la route;
– Mettre en place une "vision cyclable" dans tous les services communaux afin de ne manquer aucune occasion de mettre en œuvre des aménagements renforçant la sécurité des cyclistes, en ville, dans les villages et les quartiers, et sur tous les circuits de jonction (notamment en créant de véritables pistes cyclables);
– Développer le plan vélo communal 2.0 à l’horizon 2030, en aménageant des liaisons entre quartiers et pôles d’activités;
– Promouvoir l’apprentissage et la pratique du vélo – comme mode de déplacement doux – notamment dans les écoles communales;
– Planifier la réponse à la liste des nombreux points noirs qui freinent considérablement la pratique du vélo au quotidien;
– Promouvoir la marche, en renforçant les aménagements pour rendre plus sûrs les espaces de circulation pédestre, et en indiquant sur des panneaux indicateurs les temps de parcours à pied des principaux itinéraires.
1.4. Aménagement et développement durables
Mieux vivre à Namur, c’est préserver son environnement, en mettant à la portée de chacun les comportements bénéfiques à notre santé et à la planète.
La soutenabilité du développement est une préoccupation transversale, urgente et prioritaire, pour assurer notre avenir à tous.
Le PS entend l’assumer pleinement, y compris au niveau communal.
Nous entendons que les plans d’actions durables ainsi que les plans de prévention des catastrophes soient coconstruits et cosuivis dans une démarche participative citoyenne afin de définir les actions les plus adaptées et les plus efficientes avec le soutien actif de la population. Sans ce soutien populaire, aucun plan ne réussira !
En tant que socialistes, nous veillerons au bien-être de chacun, dans un souci permanent d’équité et d’égalité, en veillant tout particulièrement aux personnes les plus faibles.
Très concrètement, le PS propose de :
– Promouvoir davantage le fonds "gaz et électricité" pour permettre aux personnes à faibles revenus d’améliorer leurs installations énergétiques. La loi instituant ce fonds au sein des CPAS fixe deux objectifs principaux : un objectif d’accompagnement et de guidance sociale pour aider les personnes ayant des difficultés à payer leurs factures de gaz et d’électricité (article 4) et un objectif d’aide financière pour les personnes n’ayant pas les moyens de payer leur facture (article 6). Ce deuxième objectif peut prendre une forme "préventive" (achat d’appareils électroménagers A+, entretien d’une chaudière, etc.) ou "curative" (aide financière directe pour apurer les factures). Dans la pratique, c’est l’aspect curatif qui occupe la place principale. Les CPAS ont de plus en plus de difficultés à assurer leurs missions, soit en raison d’une enveloppe financière trop réduite, soit en raison d’un manque de ressources humaines. Nous proposons de revaloriser les moyens du CPAS pour qu’il puisse promouvoir davantage ce fonds dans son aspect "préventif";
– Créer un service d’information de type "guichet unique" pour mettre aisément à la portée de tous les citoyens l’information et les conseils utiles quant aux aides régionales et communales apportées pour l’isolation des bâtiments et le renforcement de leurs performances énergétiques;
– Verduriser la ville pour préserver la qualité de vie face au réchauffement climatique : rues bordées d’arbres, espaces verts plus nombreux et plus étendus, cours d’écoles moins minérales, toitures verdurisées. Le règlement d’urbanisme communal devra être adapté en ce sens, dans le cadre défini par la Région pour limiter l’étalement urbain, en privilégiant la rénovation, – voire la démolition/reconstruction tout en conservant l’âme de la ville – et en valorisant les techniques et matériaux de construction les plus modernes, au bénéfice de nos entreprises;
– Réduire la consommation d’énergie électrique par la limitation de l’éclairage des panneaux publicitaires (dont la présence devra être évaluée). Revoir également la gestion de l’éclairage public pour combiner consommation raisonnable d’énergie et sécurité. Réduire l’éclairage de nuit des enseignes, des bureaux et des administrations;
– Contribuer à l’assainissement de l’air par l’optimisation de l’offre de transport en commun, l’amélioration des parkings P+R, l’augmentation de la fréquence des navettes (tous les 1/4h) et l’accessibilité de leur prix. Miser également sur les voitures électriques partagées liées à des zones de recharges communes. L’ensemble devra être coordonné dans le cadre d’une réflexion globale sur la mobilité dans la ville;
– Accorder une plus grande attention à l’alimentation durable, notamment via la promotion de coopératives alimentaires comme "Paysans & artisans", des producteurs locaux. Il s’agira de privilégier les circuits courts, en envisageant un moratoire sur l’implantation de nouveaux grands magasins et en évitant la décentralisation des magasins alimentaires. Nous voulons également continuer à déployer la cuisine centrale du CPAS pour fournir des repas locaux et sains aux cantines scolaires, aux écoles, aux maisons de repos et de soins, aux hôpitaux ainsi qu’aux seniors qui en font la demande;
– Accorder une plus grande attention à lutte contre la maltraitance animale, en faisant mieux appliquer la nouvelle législation sur le permis de détention d’animaux;
– Améliorer la gestion des déchets en implantant des conteneurs de déchets organiques dans les quartiers constitués essentiellement d’appartements et en assurant un ramassage périodique des encombrants dans les quartiers et villages de l’entité;
– Promouvoir le réemploi et le recyclage, créer des ateliers de réparation ouverts au public, et lancer des actions d’aménagement des lieux publics avec des matériaux de réucupération;
– Augmenter la production d’électricité renouvelable en systématisant le placement de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments et les logements publics, en encourageant la production d’électricité dans les quartiers.
1.5. Développement économique et commercial
Mieux vivre à Namur, c’est y trouver plus d’opportunités d’emplois, par un soutien à l’activité économique et commerciale intérieure.
Namur présente de nombreux atouts. Avec sa position géographique centrale, son rôle de capitale, son port, ses cinq parcs d’activités économiques et son patrimoine historique, notre ville a tout pour être attractive. Namur est d’ailleurs très active en tant que lieu d’établissement de plus de 4 000 entreprises et près de 10 000 indépendants. Elle accueille par ailleurs de nombreuses administrations, en particulier le Service public de Wallonie, ainsi que de nombreuses associations. Mais Namur, c’est aussi de plus en plus de surfaces commerciales vides, des commerçants et agriculteurs qui ont du mal à joindre les deux bouts et plus de 8 000 travailleurs en recherche d’emploi.
La majorité actuelle a développé de nombreux projets structurants. Soucieux de la prospérité et de l’embellissement de notre ville, nous en avons soutenu plusieurs mais nous regrettons que la priorité ait trop souvent été donnée au "paraître", pour faire de Namur une ville agréable pour les touristes plus que pour ses habitants. Nous déplorons aussi l’entêtement de la majorité en termes d’orientation de mise en œuvre de certains projets. Nous regrettons l'absence de concertation – ou sa limitation – qui empêche de prendre en compte les avis des élus du conseil communal (singulièrement ceux de la minorité), ainsi que des autres forces vives.
Pour que Namur soit une ville active et attractive, prospère au bénéfice de ses habitantes et habitants, le PS propose de :
– Lutter contre les cellules vides dans le centre-ville. Rien que dans le centre de Namur, on en dénombre une quarantaine, principalement dans le quartier de la gare et dans le piétonnier ou futur piétonnier (rue des Croisiers, rue de Bruxelles, rue Saint-Jacques, rue de Fer, etc.). Ces quartiers ont été marqués par de nombreux travaux, qui vont se poursuivre dans les prochaines années. La multiplication de ces cellules vides dégrade l’image de notre cœur urbain, véritable centre commercial à ciel ouvert. Afin de lutter contre ce phénomène, nous proposons de :
o Réformer le dispositif de primes "Je commerce à Namur". Ce dispositif permet d’octroyer des primes jusqu’à 5 000 euros pour de nouveaux projets, s’ils répondent à la condition d’être "créatif, original ou artisanal et/ou proposant un assortiment qualitatif". Les modalités d’octroi sont donc peu objectives et ne se centrent pas assez sur les besoins du quartier. Nous proposons d’augmenter le montant des primes par commerce, en ciblant mieux et de façon plus transparente le type de projets soutenus,
o Renforcer la concertation avec les associations de commerçants. On en compte cinq à Namur. Nous proposons de les impliquer systématiquement en amont de chaque prise de décision – notamment dans le cadre de la réforme du dispositif "Je commerce à Namur" – et de l’élaboration de chaque nouveau projet. En ce sens, le PS s’inspirera de l’enquête et du plan d’actions
"Le futur du commerce namurois" de l’ACN,
o Associer les commerçants au choix (avis décisionnel et non consultatif) des commerces qui s’implanteront dans le complexe du square Léopold,
o Mieux cibler et améliorer la prévisibilité du soutien aux commerçants affectés par les travaux. Les nombreux travaux nécessaires à la revitalisation du centre-ville frappent durement les commerçants. Afin de ne pas voir fermer d’autres enseignes, nous proposons de poursuivre l’octroi d’un soutien, de manière mieux ciblée car tous ne sont pas égaux face aux travaux. Nous proposons aussi d’améliorer la prévisibilité de ces aides pour que les commerçants puissent mieux établir leur budget en conséquence,
o Négocier avec les propriétaires une mise à disposition des espaces commerciaux vides pour des associations, en attendant leur relocation,
o Participer au développement et à la dynamisation du centre- ville pour attirer de nouveaux usagers, contribuer ainsi au développement économique et commercial avec l’ASBL "Namur Centre-Ville", au bénéfice de ses commerçants et usagers;
– Augmenter le soutien aux commerçants dans les quartiers et dans les villages. Les commerces de villages, tels que les boulangeries et les boucheries, sont des lieux importants pour la vie des habitants. Dans le cadre de la réforme des primes pour les nouveaux commerces à Namur, une attention particulière doit donc être accordée aux quartiers et villages victimes de désertification commerciale;
– Mieux inclure l’Horeca local dans les festivités telles que le marché de Noël. Namur est une ville forte des nombreuses festivités organisées durant toute l’année. Ces moments de convivialité sont souvent l’occasion de manger un morceau ou de boire un verre. Dans le cadre des fêtes de Wallonie, la décision a été prise de limiter l’offre en boissons et nourriture à l’Horeca local. Nous soutenons cette initiative et voulons élargir cette logique à l’ensemble des festivités, en donnant la priorité aux établissements Horeca installés à Namur;
– Utiliser le levier des marchés publics pour promouvoir une écoomie durable et solidaire. La Ville de Namur, son CPAS et les nombreuses structures auxquelles ils sont associés (hôpitaux, sociétés de logement, etc.) procèdent à de nombreux achats, de biens, services et de travaux, dans le cadre de leurs missions. En tant que pouvoirs publics, ils sont soumis à la législation sur les marchés publics. Si celle-ci ne permet pas de s’adresser spécifiquement aux entreprises namuroises, elle permet d’inclure des clauses sociales et environnementales. Elle permet aussi de réserver certains marchés à des entreprises de travail adapté (ETA), et donc de soutenir l’emploi de personnes en situation de handicap. Les socialistes entendent qu’on utilise au maximum ces possibilités légales;
– Développer davantage encore l’attractivité touristique et économique de Namur, forte de sa position stratégique au confluent de la Sambre et de la Meuse (notamment avec le BEP et le Port autonome de Namur);
– Renforcer le soutien aux événements organisés par les associations qui dynamisent la vie locale, en ville ou dans les villages.
1.6. Accès aux services
Mieux vivre à Namur, c’est accéder facilement aux services nécessaires à chacune et chacun.
Les améliorations que le PS propose en ce sens sont reprises dans les différents chapitres de ce programme.
Plus spécifiquement, pour assurer la qualité de ses services publics, la Ville de Namur se doit aussi d’être exemplaire dans les conditions de travail qu’elle offre à son personnel.
En ce sens, le PS propose de :
– Permettre la réduction du temps de travail pour tout le personnel communal en fin de carrière. Le ministre des pouvoirs locaux du précédent gouvernement wallon, Christophe Collignon (PS), a instauré un subside permettant aux pouvoirs locaux de donner la possibilité à leurs agents en fin de carrière de réduire leur temps de travail, sans perte de salaire. Ce subside permet aux pouvoirs locaux d’engager une personne en compensation. La Ville de Namur doit participer à cette initiative;
– Améliorer la formation continue du personnel communal. La formation continue en cours de carrière est essentielle pour maintenir et améliorer la qualité du service mais aussi pour donner des perspectives d’évolution de carrière aux agents. Les socialistes veulent concrétiser ce droit pour les agents de la Ville.
– Promouvoir l’engagement de personnes en situation de handicap et porter une attention particulière à la formation du personnel des administrations afin de mieux répondre aux besoins des citoyens en situation de handicap. Dispenser des conseils pour une meilleure compréhension de ces publics, pour une approche plus naturelle et adaptée.